Sinon, comme j'avais dit, j'ai vu nada surf lundi soir à l'orangerie de bruxelles. Ca va, je ne me suis pas perdu. J'aime bien bruxelles, on y circule bien mieux qu'à Paris.
Donc pour ce concert, il y avait 2 premières parties, des belges assez jeunes qui chantent en anglais, choisis par Nada Surf, invités par Daniel Lorca surtout.
Le premier groupe à passer, c'était les kung fu 77 (on dit septante-sept). Config classique, basse guitare, batterie, clavier. Ils étaient contents de l'accueil, notamment qu'on joue avec le ballon géant qu'ils nous ont envoyé (!).
Puis suivent les Zender, qui eux, communiquent en anglais. Ils font des chansons à la Nada Surf tendance pop sympa assez douce. D'ailleurs, Matthew Caws est venu faire un duo vers la fin, en lisant le texte du morceau. Alors, dans ce groupe, c'était rigolo: ils avaient tous l'air de sortir tout juste de leur période boutons sur le front, sauf un guitariste, sosie de Laurent Voulzy en plus bouffi. Après un ou 2 morceaux, le chanteur le présente, avec son bel accent flamand et une grande fierté: "C'est mon père!". C'était vraiment marrant: au moment du duo avec Caws, le chanteur lance le solo de guitare de son père par un improbable "Take it daddy!". Pendant le concert de Nada, Caws en parlera justement: "Vous avez vu Zender. Le père est dans le groupe de son fils. Ca, c'est vraiment cool. Mon père est cool, mais pas à ce point là! Waw!"
Puis vient enfin Nada Surf. Matthew Caws aura l'air d'avoir 30 ans pour toujours je crois, c'est incroyable comme il ne vieillit pas. Pour ceux qui l'ignorent, le bassiste et le guitariste de ce groupe New-Yorkais ont fait leurs études en Belgique et en France et se sont rencontrés dans le lycée français de New York, ce qui fait qu'ils parlent un français parfait. D'ailleurs, info 50 minutes inside, Daniel Lorca est le mari de Coralie Clément, soeur de Biolay (mais ça, flower le savait déjà, j'en suis sûr :P)
Donc ça commence sur weightless il me semble, puis happy kid pour qu'on bouge un peu. Des américains un peu bruyants se manifestent derrière (pendant presque tout le concert, ils parleront entre eux un verre scotché à la main: Yeah!). "For max and Lucy!" qu'ils crient, Caws ne percute pas de suite, puis nous dit qu'une voisine d'enfance est dans la salle. "C'est du plaisir" (bon, il a pas l'air convaincu).
A la fin de la chanson, une hystérique à côté de moi commence à en avoir marre de se faire bousculer et le fait savoir à ses "assaillants". C'était bon enfant pourtant, mais bon. Je crois que ça plombera un peu l'ambiance dans le public, il y a pas mal de gens dans cet état d'esprit aux abords de la scène en plus, dommage. Un des pogoteurs fous décide d'allumer une clope à côté de la charmante hystérique, grave erreur mon inconscient ami: sans la moindre sommation, la folle pousse un gros "oh non alors!" et lui arrache la clope du bec pour l'écraser au sol. On sent la colère monter chez le petit con qui se soucie peu des poumons de ses voisins, mais il se contient et va se calmer un peu plus loin. Dans le fond, je suis tout à fait d'accord avec la fille, mais on peut y mettre les formes tout de même. En tout cas, je me souviens d'un concert au grand mix en 2003 où c'était la folie dans le public, quel contraste. Mais ça n'affecte pas le groupe qui n'a sans doute rien remarqué et c'est tant mieux.
Pendant ce temps-là, Caws nous parle de la chanson suivante, j'ai pas trop capté vu le spectacle qui se tenait à côté de moi: il nous dit que cette chanson n'est pas sur la setlist, mais qu'ils vont la jouer quand même. La classe, Nada Surf entame Hyperspace, une des seules incursions de leur 2ème album dans ce concert (l'autre sera 80 windows, pas de bacardi ou d'amateur, snif). Ils nous disent que c'est toujours un plaisir de venir à Bruxelles: l'accueil, la bouffe, la bière.
Après je perds un peu le fil de l'ordre des chansons, ou des arrangement qui diffèrent des albums. Sur scène, il y a un clavier en plus des membres officiels, c'est daniel lorca qui le présente, en anglais (bouh!). Il rajoute sa touche sur toutes les chansons je crois, notamment à la fin de Killian's red (magnifique), joue de la thérémine, et des solos de trompette, instrument complétement absent des albums je crois. Un joli plus quoi, qui fait d'ailleurs bien plaisir à Caws vu comme il semblait heureux à la fin du solo de trompette de je ne sais plus quelle chanson (fruit fly? je sais plus): il serrait le poing et avait un de ces sourire genre "putain, ça marche". Bien kiffant.
S'ils font cette tournée, c'est en quelque sorte pour promouvoir leur dernier album qui est constitué de reprises. J'avais un peu peur, genre ils n'ont plus rien à proposer (et vu les derniers albums qui me plaisent moins... pourtant Let go est dans mon top ten ever je crois), et vu leurs précédentes covers (where is my mind un peu pathétique et l'aventurier, n'en parlons pas). Mais non, ça va, les groupes sont pas ou peu connus, et même quand ils le sont, ça passe super bien en live (et même sur album).
Donc dans le concert, il y a eu 4 reprises, ils ont commencé par la seule vraiment connue de leur album, enjoy the silence, et la patte nada surf fait qu'elle rend assez bien en live. Ils feront plus tard une reprise de kate bush (love & anger je crois), une des go betweens (love goes on), et une de bill fox (electrocution). Ils nous disent que cet album de reprise était au départ un petit délire, qui est devenu un projet qui a pris forme finalement.
S'enchaînent les chansons de let go (blonde on blonde, the way you wear your head, blizzard of 77), the weight is a gift (always love, do it again, what is your secret), lucky (see those bones, whose autorithy).
Après beautiful beat, caws nous dit qu'ils rajoutent encore une chanson non prévue à la setlist, la classe: quelqu'un qui était déçu qu'elle n'ait pas été jouée la dernière fois le lui a demandé à l'extérieur. Cette personne crie justement ce que moi aussi j'avais envie de crier: "Treading Water!", Caws répond: "Oui, c'est celle-là; donc c'est ce monsieur, là." Trop bien, je l'attendais celle-là, c'est elle qui m'a fait adorer le concert de 2003, et j'ai aussi regretté ne pas l'avoir la dernière fois. Merci au monsieur donc.
A la fin d'une chanson, je sais plus si c'est avant ou après le rappel, Caws fait un aparté: "Bon, je vous propose un deal". Hum, intéressant, on vous écoute monsieur: "Bon, après les concerts, je discute plus avec les fans, les autres le font mais moi j'ai arrêté, mais je peux vous signer tout ce que vous voulez, faire des photos etc... Ok?" Bon, bah ok! Quand je vous dis qu'ils ont la classe. Je me demande si c'est à cause de sa voix, il en a parlé pendant le concert, et c'est vrai qu'après les chansons, il se passait un petit coup de spray buccal.
Après High speed soul, caws nous dit qu'il a une petite demande technique à faire. Un mec dans l'assistance fait alors une demande à son tour: "Et moi, j'veux une bière". Caws répond qu'il ne pourra pas la satisfaire. Mais Lorca en saisit une et la file à l'alcoolique, et Caws qui fait genre: "ah oui, j'y avais pas pensé". Marrant.
Le concert se finit, ils jouent see these bones, rappel, always love. Arrivé à la dernière chanson, Caws nous dit qu'il n'a jamais réussi à traduire cette expression qu'on devra répéter au bon moment: "fuck it!". Il hésite, dit que ça veut dire que j'envoie tout se faire foutre, que je vais faire la fête (moi j'aurais dit et puis merde). Donc voilà, ça se termine sur blankest year, excellente chanson de the weight is a gift, aux relents très flagrants de the passenger d'iggy pop (hommage? Plagiat? Qu'importe, j'adore), la foule envahit la scène, d'ailleurs caws doit même repousser un gars d'un coup sec pour avoir accès à son micro, genre buddy movie, je te choppe l'épaule par derrière et je te tire.
Un superbe solo de trompette sonne le glas de cette dernière chanson, c'est la fin, les spectateurs quittent peu à peu la scène en saluant les artistes, la salle se vide, tout comme mon porte-monnaie au stand merch, avec le karmic ep (6 euros) et l'album de reprise (if i had a hifi), vendu en exclu temporaire en concert (10 euros pour une nouveauté en exclu, ça le fait non?).
Pour info, ils vendent aussi tous les albums vinyle à 20 euros, et les albums cd précédents à 10.
Matthew Caws sort comme promis, signe les disques (dont le mien, youpi), les tickets, fait des photos. Ce gars est d'une gentillesse extrême, même si on n'a pu échanger que 2 ou 3 mots vu qu'il souhaite être ménagé, il s'est prêté au jeu quand même (j'ai juste pu savoir s'ils continuaient la tournée en automne, non apparemment, dommage). Voilà, donc si vous avez l'occas', allez les voir (2 dates à la maroquinerie en juillet), on passe un bon moment.
A noter un truc étrange: personne n'a réclamé popular... Pas plus mal.
PS pour vitaamine: t'as vu, c'était nul :P.