Eh oui, comme je suis un véritable bonnet de nuit, c'était contrairement à ce que qqs personnes pensent mon 3è véritable concert de Lenny et mon 1er concert au Zénith...
Tout commence à 13h le mercredi 2 juillet, quand mon chef me regarde héberlué : "Tu es en RTT cet après-midi ?" Eh oui, dans notre taf, nous clôturons notre année financièrement alors se barrer est hyper mal vu. Tant pis pour lui il a signé, et moi... Adios Muchachos ! Je prends 3 plombes à vider ma carte mémoire (ordinateur récalcitrant... cool). Je pars en courant et sans manger : depuis ce matin, je suis en mode navigation longue, genre marin au long cours.
Dehors, c'es Singin' in the rain, et je suis "ravie" de cet achat immonde fait à Londres le WE précédent, à savoir, un ciré avec capuche, au motifs atroces. Je suis à la bourre vs mes objectifs d'horaires et bombe au métro. Au changement de ligne, j'ai grave des rillettes sous les bras et je suis énervée, via SMS interposés.
Arrivée Porte de Pantin quand je me rends compte que je n'ai pas eu la présence d'esprit de mater un plan du quartier. J'appelle les Strasb' qui au passage se moquent de la Parisienne que je suis ; en route, je demande mon chemin à un mec dans sa cabanne à frites, qui me réponds "Après la pêche aux canards, tu tournes à droite, puis tout droit"... Mince, j'ai dû me planter, je trouve le temps long et je rappelle les Strasb' un peu énervée quand je me rends compte que je suis EXACTEMENT sur le chemin qu'elles m'indiquent ! On se retrouve sous des petits coins de parapluie et checke la température : Lenny pas arrivé, OK, gars de la sécurité en boule, OK... Plusieurs voitures passent, on a des doutes sur l'arrivée de Lenny, surtout que je commence à entendre du "gros son". Arrive Yaël Naïm, très hyppie bobo, avec un petit sourire... Bon, elle comprend vite qu'elle n'est pas le poisson que nous ferrons et rentre avec un gentil sourire de compassion à notre attention.
Un peu avant l'horaire indiqué, arrive une Mercedes coupé, qui... nous klaxonne ! Eh oui, il est comme ça Lenny, il a reconnu Nana et fait arrêter son chauffeur, exprès pour nous ! On se jette sur sa voiture, on est repoussé par un halo de chaleur incroyable ! La clim' est à fond et sa voiture est brûlante. Je suis contre l'épaule de Nana, je comprends ce qui se dit en gros, j'ai un petit papier pour lui pour le projet d'itw, que je lui claque d'autorité entre les doigts juste après l'enveloppe de Nana. En parallèle, je bataille avec mon mobile qui jouait "Love today" de Mika à tue-tête que nous écoutions pour faire passer le temps et moi pour me réchauffer, soit la honte intersidérale. Honte encore + grande quand je me rends compte que j'étais en position idéale pour faire la photo du siècle de Lenny, souriant et regardant dans notre direction, que j'aurais pu mettre en fond d'écran de mon mobile... Acte manqué, quand tu nous tiens.
S'ensuit une bataille perdue d'avance pour faire comprendre aux gars de la sécurité, à un père Noël qui doit faire partie de la Prod qu'on n'est pas des sales profiteurs, qu'on a nos places, qu'on ne recherche pas absolument à être bien placés (ça on sait le faire tous seuls), et qu'on ne court pas les petits fours. Si on fait tout ce ramdam, c'est un peu beaucoup pour cette histoire d'itw, et surtout parce que Lenny avait promis !!! P***, on laisse tomber, on file faire la queue. D'autres membres nous rejoignent, et quand les portes s'ouvrent, les Strasb' m'embarquent d'office direction la fosse, alors que j'ai une place de mamie ! Je reste un peu avec le groupe, mais l'âge et mon long WE londonien a eu raison de moi : au lieu de faire syncope et de terminer mon concert au poste d'infirmerie, je préfère lâchement aller m'asseoir avec Abso, et découvrir ma place. P*** quelle place : 1er rang, en face de la scène. Je reste cependant avec Laura et ne vais pas la quitter de la soirée. Une glace et un Coca avec plein de suc' SVP après, je reçois des SMS de Circus (arrivé miraculeusement sur Paname), de mon Patriiiick... S'en suit une bataille olfactive avec notre voisine du 1er rang : son kebab puant contre les pieds détrempés d'Abso... Qui va gagner ?
Arrive alors, un grand barbu juste devant moi qui me montre son TS et comme je n'ai pas l'air de capter, il se tourne : Youyoupapayou ! Il a de Carlos juste la barbe, il a l'air trop sympa, mais bon, le concert commence.
Regards en coin vers Abso : son homme est dans les embout', il loupe le concert, et elle veut qu'il assiste au début du set de Lenny ! on, pô grave, c'est Yael Naïm. Euh, elle te plombe une ambiance cette fille ! Moi seule trouve la ressource et l'humour pour faire la fan déchaînée... Mais entre nous, qu'elle se barre, elle est trop soft pour une 1ère partie de Lenny, mince. Avec le recul, je pense qu'elle est en partie esponsable de la non-ambiance de la 1ère partie du concert de Lenny : elle a anesthésié un Zénith complet. Quel exploit ! Allez hop, New Soul, dégage... Lenny... Lenny...
Il est 21h20, Vous pouvez détacher vos ceintures, LE concert va commencer.... Le Chéri d'Abso arrive pile à l'heure, on peut échanger qqs mots ; j'espère juste qu'il ne va pas me prendre pour une intégriste de Lenny...
Regards en haut : 4 poursuiteurs en calbute sont juste au-dessus de notre tête... Ca va pulser au niveau éclairage.
Gros coup de fumée, j'espère Back in Vietnam et c'est Bring it on ! Yououououo... Euh, mais qui me tape sur le mollet ? La fille derrière moi qui me gueule dessus parce que je suis debout et que si je veux être debout, eh ben j'ai qu'à faire fosse. Euh, comment lui expliquer que ma place est mieux placée, mais que si je veux y aller, il va falloir que je vire la fille aux béquilles qui s'est installée à ma place. Bon, ouf, la place juste devant Abso est libre, je m'installe et on est des rares dans le secteur à faire nos showgirls.
Quelques regards autour de moi suffisent : ils sont tous ass-ssis ?!????? Mais comment font-ils ? Le drame de cette soirée : Lenny tente de faire chanter la foule, le silence lui revient en pleine face, malgré se "Com' on!" Dommage qu'on 'ait pas pu rentrer avec un méga phone avec Abso, car on les aurait réveillé ces mal embouchés !!!! Dès les 1ères sec. de pré-accord on partait au 1/4 de tour ! Et sans la cigarette qui fait rigoler qu'on a senti par-ci, par-là...
Bon, je ne reviens pas sur la set-list, tout m'a plu, c'était très varié ; à noter cependant l'absence de titres de Circus et de Baptism de mémoire (euh Callin' on Angels??? euh non, me souviens plus, il avait dû le chanter en répèt seulement), mais bon, on ne peut pas tout mettre tout de même.
Pour revenir à l'énergie dégagée par Lenny sur scène, rien à voir avec des sets + intimistes comme à la Cigale, qui en + était un entre-deux tours. Là, la crew n'était plus à la recherche d'indications du maître (souvenir du moment où le pauvre Franklin s'est fait fusiller du regard quand Lenny cherchait sa note dans "I'll be waintng"), chacun a son rôle, sa place ; Lenny ne fait plus l'homme orchestre et cherche à mettre en valeur chaque membre de son groupe... Par contre, il prend en charge certaines parties guitares, qui étaient plus le truc de Craig. Peut être pour faire taire les crétins qui pensent que le mec ne sait que pondre qqs accords pour s'accompagner et puis c'est tout.
Enfin, sauf Craig qui malgré son autisme fait ce qu'il veut sur scène.
Celui-là il nous a tout fait : très dandy décadent avec son petit bibi rouge (Ma Chère !), il pousse sa gratte à l'extrême (jusqu'à la pointe des pieds), la fait rugir, couiner, feuler, pleurer. J'ose pas imaginer ce qu'il peut faire avec une fille entre les pattes (veinarde Mme Craig). Comme je l'ai dit dans un post précédent, c'est un métissage de Jimi H, God, Jimmy P, Slash, tant dans se attitudes que dans sa façon de jouer. Par, contre, j'ai une question "technique", pour vous messieurs guitareux : j'avais pô fais gaffe avant, mas les vibratos étaient manuels ou avec l'espèce de languette (mince, trop tard pour me souvenir du nom du machin) ?
Franklin : trop loin tout de même pour le voir : était-il aussi souriant que les autres fois ? Dommage, la balance était faite de telle manière qu'on ne l'entendait pas trop chanter non plus... Mais bon, il a fini limite debout sur se fûts. La baguette que j'ai récupérée (enfin !!!) me confirme qu'il a cogné très très fort !
Notre grand ami Tony... Bon, celui-là est irrécupérable. Même quand Lenny de ne lui pique pas sa basse, il fait la tronche...
Les autres membres du groupe sont exeptionnels également, la section cuivre éclatante (bcp + que mon souvenir que mon seul vrai gros concert jusqu'alors, Bercy 1993, où les cuivrent étaient quasi inaudibles sur Always on the run) ; à noter le superbe solo de trompette, où Tonton Miles n'était pas loin...
Les morceaux se suivent, je suis hystérique (euh non, je rigole, je hurle dans mon coin, mais c'est mon état normal en fait), et j'attends le morceau où il va foutre le bordel... Je le sens prêt, car il tchatche pas mal entre 2 morceaux... J'en suis même à hurler des "Amen" ou "Halleluya!" qui font mourir de rire Abso... Et puis.. CA vient... Le morceau bordel ne va pas être "Love Revolution" qui innovait dans son genre, mais le traditionnel "Let Love Rule"... Il tarde, semble hésiter (la sécurité, doit lui faire des signes du genre no way garçon, n'y pense même pas), et puis s'échappe, genre, je fais ce que je veux avec ma chemise python, assortie à mes boots... J'y crois pô !!!! La fosse se déplace, comme une mouche vers du miel, c'est impressionnant. Il passe tout près de moi, mais trop loin pour que je puisse le toucher sans me vautrer comme une m*** dans la fosse. De toute manière, il ne voit rien, ni personne, il est exalté, il fait son truc, il semble être porté par nos ondes. Son expression est incroyable, limite terrifiante.
Il revient sur scène, à la fois exténué, mais rechargé (le paradoxe gémélien) pour terminer le concert, il nous annonce qu'Ingrid Bétancourt est libérée.. Que finalement c'est un peu grâce à son Love Revolution, euh Let Love Rule, que l'amour peut faire des miracles, peut nous tenir debout encore même quand on a perdu tout espoir.
Pour lui, sa dope, c'est nous, ça faisait très, mais très longtemps que je ne m'étais pas prise une telle claque scénique (ah mince, je me souviens, c'était le 5 mars dernier). Celui-là nos a fait l'amour dans toutes les positions (euh je m'égare...), et franchement, vivement 2009 pour moi pour revivre un tel panard...
Fin du concert, on se fait encore jeter par la sécurité, et redirection l'entrée des artistes. Entre temps, rencontre avec Mon Patriiiiick, je lui raconte le coup du carton avec le n° de tél, on parle du concert, du plaisir qu'on a de se voir tous ensemble, la petite famille du forum. Aux grilles de l'entrée des artistes, le gars de la sécurité nous reconnait, enfin, ceux qui étaient là-bas le lundi, on se bâche, c'est mon jeu favori, et le gars en face a du répondant (genre, vous savez Kassav' joue dans 2 jours ? Et moi de lui répondre : en quoi ça m'intéresse ? Et 1, 2, 3 soleils c'est demain pour vous ? Euh, Kassav', c'est pas ma came du tout...) Au fur et à mesure, notre groupe s'effrite (eh oui, demain il y a écoles, dont certains avec des réu...), on se retrouve à la fin avec Vanou, les Strasb' et moi. Passent devant nous, Franklin, adorable (désolée Vanou ! Mais c'est vrai !), Tony (je la joue pucelle en attente de Tokio Hotel, il daigne se tourner et nous fait attention les yeux, un signe de la main), Harold qui dit qu'il repasse. Il le fait effectivement mais ne s'arrête pô : c'est vrai il n'avait pas promis de s'arrêter... Ah ! Les joies de la sémantique... Il revient tout de même, il signe qqs autographes, et je lui sers de table perso.
Bon, on décide tout de même de lever le camp, en se disant qu'il fallait changer l'enjeu du Challenge de la mort : se faire prendre en photo avec Craig ! On est tous focalisés sur Lenny, et on oublie que ce guitariste talentueux évite maladivement le public. Bon, cette fois-ci, il avait des cironstances atténuantes : ses nioutes étaient avec lui.
On marche, on se retrouve dans le Mc Do de la ruelle de Mortecouille et on se sépare, les Strasb à pied en cherchant pourquoi pas une station Vélib, moi propose à Vanou un tacos, car la dernière fois que j'avais enfourché un vélo datant c'était il y a exactement 10 ans !
Rentrée à la maison à 2h30 passées avec comme accueil un somptueux "Ben j'espère que vu l'heure tu as couché avec Lenny" bien à propos...