Après une demi heure d’attente environ c’est Martina Topley Bird qui ouvre le bal, puisque ce n’est pas une mais bien deux premières parties que nous allons avoir ce soir !
Ces musiciens arrivent sur scène habillés en ninja et déjà acclamés par la foule contente de voir quelqu’un sur scène. Le bassiste est pour sa part carrément masqué !
Martina arrive sur scène et pose un verre apparemment plein d’un breuvage plutôt alcoolisé vu la façon de marcher de la demoiselle :lol :
Le premier coup de grosse caisse du batteur vient littéralement nous décrocher les tympans du cerveau ! Nous sommes placés un peu prêt des caissons de graves et certains autour sont un peu incommodés par la puissance. Pour ma part je pense que mon cerveau s’est arrêté au moment où je suis arrivé au premier rang et s’est dit que à compter de ce moment et jusqu’à la fin du concert rien ne me ferait bouger ! :P
La setlist de Martina est vraiment sympa, je connaissais un peu l’artiste mais là en live c’est encore autre chose, elle communique, elle rit, et surtout elle a une vraie créativité musicale, une sorte de deuxième Émilie Simon accompagné par des zicos supers surtout le bassiste qui se permet d’envoyer sa partie + celle de la gratte de la chanteuse en même temps sur la dernière chanson !!! ( la gratte ayant décidé de ne pas fonctionner :P)
Après Martina c’est à nouveau une bonne demi heure d’attente puis ASA entre en scène !
Là aussi des zicos terribles avec ici une palme particulière au batteur capable d’envoyer un solo de folie et surtout de suivre en synchro une danse africaine d’ASA !!!
De bonnes chansons dans l’ensemble avec les incontournables et surtout une sympathie pour le public et une joie d’être là évidentes ! Je pense sincèrement que Lenny doit avoir son mot à dire sur les premières parties car là en tout cas on est dans l’esprit Love Revolution au niveau de la communion avec le public ! RESPECT
C’est à nouveau le vide qui se fait sur scène… l’attente… le nœud au ventre qui se forme… j’ai du mal à terminer mon sandwich de secours qu’Aurell m’a acheté (çà évite de tomber dans les pommes :P).
En tout cas l’Arènes n’est pas dans un soir calme loin de là ! La Ola est lancé et elle ne s’arrêtera qu’après près d’une demi-heure de tour d’Arènes ponctués de sifflements et de « ooooooOOOOLLLLLLÉÉÉÉÉÉÉÉÉ !!!!!!! ». L’attente dure une heure, cette heure fatidique qui va nous permettre de nous apercevoir d’une part que des vigiles sympas existent et d’autre part que notre place est de loin la meilleure (avec celle de Ben73, Shams, Boo et les autres
). En effet je cherchais dès mon arrivée le moyen de caller la bannière de Boo indiquant de notre côté « The french LK board welcomes you in Nîmes » et coup de chance les barrière anti-émeutes faisaient exactement la taille requise pour pouvoir la scotcher !!! :P
Une fan située à ma droite commence à chercher avec moi des moyens de scotcher cette bannière, elle sacrifie son paquet de mouchoir pour l’occaz’ (c’est beau la fan attitude quand même !!! :lol : ) et c’est le vigile qui de lui-même va gentiment nous donner des bouts de chatterton (après une lutte acharnée de notre part à coller du chatterton vieux d’une semaine !
).
Bref, tout est en place, les vigiles nous servent même à boire, il ne manque plus que Lenny… 22h15… les lumières s’éteignent… l’enceinte vibrent de cris… le maître arrive !
Entrée de toute la troupe sur une musique de fond de RARE EARTH « I just want to celebrate » forte à propos à ce moment !!!
Chaque entrée donne droit à un tonnerre de cris et de hurlements des Arènes : Franklin, Georges, Tony, Craig, Harold, Michael, Karl… Lenny !!!
Il est là devant moi encore une fois, j’ai peur, je suis presque en manque de sa musique live, la première note me procure un décharge d’adrénaline… je l’attendais comme un rail de coke !
« Bring it on » vient cueillir le public et le secouer, la claque est là Lenny est dans l’Arènes et ce soir c’est LE soir !
La version, pourtant déjà connue pour nous, de « Bring it on » est toujours aussi orgasmique, Franklin se donne généreusement sur ses fûts et Harold est carrément à fond dans un solo sax dément dès la première rallonge !!!
Enchaînement direct sur « Always on the run », pris aux tripes par ce symbole musical de Lenny je commence à ressentir les effets, à comprendre que je suis au concert : je me laisse aller !
« Dig in » me cueille dans mon trip rock des premiers albums pour me redonner toute l’étendue de la palette des albums de Lenny…je me sens un peu perdu comme si j’avais presque trop attendu et que là maintenant je ne savais plus ou donner de la tête tellement l’émotion est vive !
Mais c’est « Be » qui m’envoie littéralement dans un autre monde ! LA chanson, LE lieu, LA version : tout y est et l’émotion de cette chanson me tire les premières larmes de cette soirée encore loin d’être terminée. La banderole de Boo « Your music saved our lives » attire l’attention de Lenny qui répond alors dans un moment de calme « you saved my life too »… tout un programme !!! Je me dis que Claire doit pleurer de joie et Lenny surenchérit en demandant à Michael Hunter de nous montrer l’étendue de son feeling… et là l’extase, la surprise, le miracle un solo d’un autre monde à la fois feutré et jazzy, doux et sensuel, comme une caresse au milieu de ce tourbillon de délires et de de cris… je ferme les yeux… le moment est magique.
Lenny semble à la fois totalement heureux, souriant, et aussi complètement survoltée par l’ambiance phénoménale du chaudron humain qui se dresse devant lui.
«Fields of Joy » me donne droit à mon deuxième véritable orgasme guitaristique de la soirée avec un Craig des très très grand jour !
« It ain’t over till it’s over » ravi toujours autant mes cages à miel qui, bien que malmenés par le niveau sonore me procurent des fourmillements dans tout le corps, cette chanson me parle !
« Stilness of heart ne manque pas de me rappeler la version acoustique de la Cigale mais ne m’empêche pas de me donner à 2000% quand la partie électrique du morceau devient acoustique et que Lenny nous fait « All that I waaant… » je m’époumone et « Is stilness of heaaaart, so I can staaaart ! »
« Fly away » ne déroge pas à la règle et nous reprenons en chœur toute la chanson avec Lenny au point de continuer après la fin seuls Marco et moi ! Hurlant « I want to get away… I want to flyyy awaaaay » et la fosse suit et envoie un énorme « yeah yeah yeah !!! » qui durera encore quelques minutes. Ce moment va abasourdir Lenny, il ne le croit pas, l’ambiance est énorme « Incroyable » nous dit-il en français !
Il est clair que depuis le début les banderoles ont fait leur effet : Lenny est déjà venu une ou deux fois de notre côté et d’un signe de la main il a d’abord montré le message pour nous indiquer qu’il nous avait repéré puis il est revenu et m’a montré qu’il se souvenait bien de moi en pointant le bras vers moi poing fermé avec un grand sourire et un regard heureux… le bonheur pur et simple… je ne suis plus sur Terre à ce moment là et Craig va se charger de m’en sortir avec « Love, love, love » !!!
Ouch !!! MONSTRUEUSE chanson qu’est « Love, love, love » en live : une claque ENORME !!! Craig déchire littéralement ses cordes et fait hurler sa Gibson avec ce riff totalement délirant qui me prend aux trippes !
« Dancin till dawn » est elle aussi nouvelle pour moi et Lenny prend apparemment un pied phénoménal sur cette chanson ! Il pousse d’ailleurs Tony à l’avant de la scène pour partager ce moment avec chacun des membres du groupe. Et là le moment se produit : Tony Breit bouge, il se déhanche il est… presque funky sur scène ! Malheureusement l’effort fourni étant de ce côté assez violent il nous envoie un solo plutôt médiocre voire carrément mauvais qui voit Lenny grimacer en regardant tour à tour le public, Tony, et Franklin avec les yeux exorbités de l’homme qui se dit « mais qu’est-ce qu’il nous fait là ?! »
C’est au tour de l’une des chansons les plus attendues de la soirée « I’ll be waiting » de faire son effet. Lenny s’approche du magnifique piano situé pile poil en face de nous, il s’assied, l’Arènes vrombit de cri dès la première note ! Je me prends à penser que les gens risquent de s’évanouir quand ils vont entendre la version live qui suit et Craig n me fait pas mentir ! Un solo stratosphérique qui a du duré près de 2 minutes !!! Complètement déconnecté par les hurlements de la Gibson je tremble littéralement à chaque coup de médiator sur une corde !
La guitare vit dans les mains de cet homme… c’est un génie.
Le moment si magnifique soit il est pour moi un peu gaché quand je me retourne un instant pour voir les gens autour de moi et je m’aperçois que certains fans ne vivent pas du tout ce moment ils ne sont là que pour LENNY, LENNY et encore LENNY au point d’en laisser passer ce genre de moments en prenant vidéos, photos de Lenny mais pas du groupe et encore moins de Craig…. Je ne comprends pas du tout celà…
« Let Love Rule » vient alors nous donner un signe : il est temps, temps de penser que le concert touche déjà à sa fin. Lenny nous gratifie alors d’une version inédite de ce morceau cultissime avec un riff disco/funk/rock qui permet à Craig de laisser Lenny partir dans sa tournée des gradins… mais ici pas questions de moitié, ou de raccourcis, c’est bien le tour COMPLET du premier rang des gradins que Lenny fait en s’arrêtant de temps en temps pour haranguer la foule qui répond comme un seul homme, comme une sorte de gigantesque monstre humain devant son maître. Lenny s’arrête dans la parti des handicapés et de loin je l’aperçois serrer l’un d’entre aux dans ses bras…un moment rare et tellement simple.
De retour sur scène le chaudron acclame son héros couché par terre sur scène, extenué par l’effort qu’il vient d’accomplir. Nous chantons tous, nous communions, les maîtres mots sont « Leeeeet Loooooove Ruuuuuule, you got to le love rule !!! »
Le dernier rappel nous donne droit à « Love Revolution » a capella avec le public, Lenny n’a aucun mal à faire chanter le public qui le sui t sur cette fausse piste que Craig vient généreusement exploser d’un démoniaque « Are you gonna go my way » qui rend tout à coup l’atmosphère brûlante !!!
Toute l’Arènes saute et déploie l’énergie qui lui reste, en tout cas moi c’est ce que je fais… c’est énorme… c'est fantastique... c’est cataclysmique… c’est Lenny !!!
Je m’écroule littéralement sur la barrière en essayant de calculer ce qui se passe autour de moi, ce qui se passe en moi… j’ai été autant scotché par Lenny que par les Arènes…
Autour de moi le groupe commence à se reformer et quelques uns parmi eux jure avoir vu Lenny me faire des signes pour m’indiquer que nous nous verrions après le concert !!!
N’ayant pour ma part rien vu, nous décidons alors, par acquis de conscience, de tenter de trouver la sortie des artistes.
A SUIVRE