Pour moi, il y aura désormais un avant et un après jeudi 20 octobre 2011. Après un concert d’anthologie, j’ai pu vivre LE moment tant attendu depuis si longtemps. Récit de cette folle soirée…[large][/large]
Chaque concert de Lenny Kravitz constitue pour moi une nouvelle expérience quel que soit le contexte : un festival, une ville différente ou la taille de la salle. Celui de Montpellier l’a démontré une nouvelle fois. Et pour cause ! Non seulement, le concert à l’Arena fut fabuleux, mais il s’est conclu par un passage en backstage pour rencontrer les musiciens, puis Lenny. Un moment singulier gravé à jamais dans ma mémoire et heureusement immortalisé en images. Merci donc à Matthieu Bitton et à la présence des autres membres du French Board qui ont rendu possible cette rencontre.
Flash back. À peine débarqué de mon TGV, je fonce à l’Arena de Montpellier retrouver American Woman, Lobna et Yonna. Durant le trajet, l’adrénaline monte tout doucement. Les grilles s’ouvrent au moment où je dépose ma valise à la consigne : le premier rang s’envole-t-il ? Non, le French Board a déjà marqué son territoire et m’a gardé une petite place. Ouf… Peu avant le début de la première partie, Lionel, Walter et Marco débarquent de Toulouse pour nous rejoinder. Puis Matthieu Bitton nous rend visite pour discuter, il offre ensuite un Tour book 2011 dédicacé par Lenny à l’intention de Lionel. La qualité de ce document est bluffante : photos superbes, mise en page élégante. Nice job ! Et soudain, le noir tombe dans la salle… C’est parti !
Raphaël Saadiq, 1ère partie de luxe
Quelle découverte ! En 45 minutes, Saadiq démontre une classe folle. Difficile d’évoquer les titres de ses chansons, je ne connaissais absolument pas cet artiste, mais quel rythme, quelle ambiance. Un vrai show man ce Saadiq, qui plus est très bien accompagné : 2 choristes ne tenant pas en place, deux guitaristes efficaces, un batteur et surtout un clavier à la voix et au jeu de scène remarquables. Bref, que du bonheur. Cerise sur le gâteau : le groupe, visiblement très complice (si l’on en juge par la chorégraphie délirante réalisée en plein milieu d’un titre) conclut son set par la reprise de “Let the sun shine in” qui fait vibrer l’Arena à présent rempli comme un œuf (entre 7000 et 8000 personnes !). La salle est chauffée à blanc, place à Lenny !
Place au show !
Mise à part Lobna, en plein centre, face au micro de Lenny et Gally07 au-dessus de nos têtes dans les loges), le reste du French Board est placé du côté de Craig et des cuivres, à droite de la scène. C’est sûr, on va tous en prendre plein les yeux… et les oreilles ! Pas manqué… ;-)
Premier constat : cette tournée 2011 a toutes les chances de marquer les esprits. Si les performances musicales et vocales de Lenny et son groupe sont fidèles au rendez-vous, le spectacle prend une dimension supplémentaire avec le recours aux deux écrans latéraux et surtout à l’écran géant place derrière Franklin. Autant les écrans latéraux n’apportent pas grand chose quand on est au premier rang (mais ils doivent être précieux pour les spectateurs dans les gradins, ndlr), autant l’écran principal apporte une plus-value indéniable, notamment sur le titre Black and White America qui fait défiler une multitude de photos personnelles de Lenny que l’on découvre enfant, adolescent, avec ses parents. Un voyage au coeur de son intimité : quel cadeau ! L’alternance des jeux de lumière, des vidéos psychédéliques et des images tournées en direct mettent les spectateurs dans un état second proche de la béatitude.
Deuxième constat : Lenny a une pêche d’enfer. Affuté comme jamais, toujours souriant, il virevolte d’un bout à un autre de la scène sans oublier de multiplier les poses lascives, de jouer avec son public, le regarder, lui parler, tantôt en fançais, tantôt en anglais. Exemple : “merci d’être là ce soir. Vous comprenez mon anglais ? Pour mon français… (il fait un signe de la main genre couci-couça). I need a French girl friend. C’est dans le sud de la France qu’il y a les plus belles femmes, c’est vrai !”. On imagine à peine les réactions de la gent feminine dans la salle… ^_^
Débat sur la track liste ?
Est-il besoin de préciser qu’avec la track list que tout le monde connaît à présent, le concert est une véritable “tuerie” dans les règles de l’art avec cette succession incroyable de “tubes” composés depuis 1989. Vingtième anniversaire de l’album “Mama said” oblige, on a écouté avec un plaisir infini It ain’t over til’ it’s over, Stand by my woman, Fields of Joy (quelle intro d’Harrold à la flute traversière !), ou encore Always on the run. Comme par magie, les paroles nous reviennent en tête pour accompagner Lenny à l’unisson (ou presque ^_^).
S’il fallait trouver un bémol, je retiendrais l’absence de nombreux titres des deux derniers albums dont certaines pépites risquent de ne jamais être découvertes en live : Love love love, Dream, the Faith in Child. C’est dommage. Alors, quelle place donner aux chansons d’un nouvel album face aux incontournables Fly away, American Woman et autres Are you gonna go my way ? Voilà une idée de débat sur lequel chaque membre du French Board a sans doute un avis…
C’est le “problème” avec des artistes comme Lenny : leur répertoire est si riche qu’il devient difficile aujourd’hui de contenter tout le monde. Respectons ses choix et savourons en attendant le jour où – qui sait ? – nous pourrons peut-être découvrir des chansons inédites en concert. De quoi donner envie de suivre cet artiste le plus longtemps possible…
Plus qu’un groupe de musiciens, une tribu
Quelles que soient les chansons, le plaisir est au rendez-vous ; un plaisir décuplé par la générosité des musiciens sur scène. Chacun dans son registre témoigne d’un niveau d’excellence entre les solos dantesques de Craig à la guitare et d’Harrold au saxo, le feeling de Ludovic Louis à la trompette, la grande classe de Gail Ann Dorsey à la basse ou de George aux claviers. Sans oublier les performances de Franklin à la batterie et de Gabrial Mc Nair au trombone. Au moment de les présenter au public, Lenny soulignera d’ailleurs les qualités des uns et des autres à grand renfort d’éloges que l’on devine sincères. C’est bien simple : des plus fidèles (George, Craig, Harrold, Franklin) aux nouveaux (Gail Ann, Ludovic, Gabrial), Lenny est entouré des meilleurs musiciens. Leur harmonie, leur complicité sur scène sont évidentes. Ce n’est pas seulement un groupe, c’est un clan, une tribu.
23h30, le concert s’achève après une dernière partie d’anthologie. Fly away nous emmène au septième ciel, AYGGMW nous fait sauter comme des fous dans tous les sens, avant que I belong to you en version acoustique nous donne des frissons. Bien entendu, impossible de se quitter sans un Let Love rule propice au bain de foule de Lenny : le public est en transe, Lenny survolté, les musiciens déchaînés. Impressionnant.
Dernière ligne droite avant le backstage
Et la soirée n’est pas encore finie puisqu’un backstage se profile à l’horizon. Tandis que les techniciens s’affairent à démonter la scène, nous découvrons l’envers du décor de l’Arena : plusieurs semi-remorques tiennent en entier pour charger le matériel ! Modulable, cette salle peut accueillir en effet jusqu’à 14000 places !
Après un ascenseur, puis un couloir, nous accédons enfin à une grande salle. C’est ici qu’au fur et à mesure tous les musiciens, sauf George malheureusement, viendront à notre rencontre pour passer un moment avec nous, discuter. Des moments à la fois simples et très forts qui soulignent la proximité entre Lenny, ses musiciens et le French Board. L’ambiance est calme, sereine. Tandis que Lionel et Lobna se font dédicacer respectivement un Tour book et un cd, je présente mon exemplaire du Road Book 2009. Craig et Lenny ont la même réaction au moment de le dédicacer : “c’est un nouveau ?”, me demandent-ils en souriant. “Euh non, ce n’était que votre 4e concert de la tournée 2011…”. Rires. Franklin pose sa griffe, suivi par Ludovic et Gail Ann qui m’écrit un petit mot adorable.
Le backstage s’achève par une séance photo inoubliable. Disponible et chaleureux, Lenny pose au milieu de ses fans en toute simplicité : photos collectives et individuelles. Le Bonheur avec un B majuscule. À cet instant, je me sens sur le toit du monde. Sittin’ on the top of the world, comme dit la chanson…
Après une telle soirée, j’aurais pu me dire : “autant en rester là, sur cette note magnifique”. Impossible ! Je n’ai qu’une envie : recommencer. Cela tombe bien, un train m’amènera quelques heures plus tard à Lille pour un nouveau concert de Lenny. Mais c’est une autre histoire que je raconterai très prochainement…
Un grand merci au French Board pour l’organisation du concours qui m’a permis de gagner une place au concert de Montpellier.
Let Love rule et @ très vite. Je posterai une selection de mes photos dès que possible.
Bruno Sleepless