À J-6, petit article de mise en chauffe pour convaincre les Lyonnais de s'arracher les dernières places (s'il en reste… ^_^). Comme le site culturel qui héberge mon blog a des petits soucis, vous avez droit à la primeur…
[large]Lenny Kravitz en concert à Lyon le 28 novembre[/large][large][/large]
Lenny Kravitz se produira en concert à Lyon le lundi 28 novembre. Un conseil : ne le ratez pas !
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En 2009, Lenny Kravitz avait marqué le vingtième anniversaire de son premier album, “Let Love Rule”, par une formidable tournée. Deux ans plus tard, le chanteur new-yorkais revient à nouveau en France avec un nouvel album, “Black and White America” (chez Road Runner), et surtout un show absolument époustouflant. Lundi 28 novembre, la halle Tony-Garnier de Lyon peut s’apprêter à rugir de plaisir. De la première partie à l’incontournable final sur son hymne à l’amour “Let Love Rule”, analyse de ce bijou de spectacle vivant déjà vu à deux reprises cette année.
Plein les yeux et les oreilles
Avec pas loin de dix concerts de Kravitz au compteur, on pouvait penser avoir fait le tour de la question. Erreur ! Ce “Black and White America Tour” repousse encore les limites avec tout d’abord une “set liste” proposant une sélection des plus grands tubes de l’artiste. Du pain béni pour toutes celles et tous ceux qui adorent “Fly Away”, “Always on the run”, “Where we are runnin”, “American Woman”, etc. Certes, on peut regretter l’absence de certains titres extraits du nouvel album, mais – l’ambiance aidant -, on oublie très vite ce détail pour savourer chaque minute du spectacle. Frissons garantis.
À ce déluge de décibels, ponctués d’excellents solos instrumentaux, s’ajoute la dimension visuelle du concert qui constitue un autre atout de poids. Au-delà des jeux de lumière, toujours réussis, Kravitz s’appuie sur trois écrans géants, deux latéraux et un central, qui illustrent certaines chansons par des images psychédéliques et d’autres tournées en direct. Bref, on en prend plein les yeux et les oreilles (un conseil, n’oubliez pas vos bouchons anti-bruits, ndlr ^_^).
Point d’orgue de ce dispositif : la diffusion du clip de la chanson “Black and White America”, durant lequel le public découvre une série de photos personnelles de Lenny : de sa naissance à ses débuts. Une véritable plongée dans son intimité qui illustre bien ses multiples sources d’inspiration, lui le fils d’une comédienne noire américaine et d’un producteur juif russe…
Une relation privilégiée avec le public
Lenny Kravitz a une bonne mémoire : il se souvient que c’est en France, lors du festival des Transmusicales à Rennes en 1989, qu’il a connu son premier véritable succès. Depuis, le New-Yorkais a tissé une relation particulière avec le public français qui le lui rend bien. Ainsi, le site www.lennykravitzonline.fr, animé par plusieurs passionnés répartis dans tout le pays, est devenu récemment le forum officiel de Lenny en France et compte quelques “coups” à son actif : organization d’un concours pour faire gagner des places de concerts, participation à des emissions de télévision (“Taratata”, “Le Grand Journal”), édition d’un Road book sur la tournée 2009, etc. Mais pas besoin d’appartenir à ce “French Board” pour apprécier le show de Kravitz : le chanteur fait systématiquement le tour de la salle pour venir à la rencontre de son public. Si ce bain de foule peut mettre son staff sur les dents pour des questions évidentes de sécurité de l’artiste, ces quelques minutes de douce euphorie montrent à quel point Kravitz reste une star internationale très accessible. À l’écoute de son public, en communication permanente avec lui, tantôt en anglais, tantôt en français, il est capable aussi bien de chanter “I belong to you” pour célébrer le 30e anniversaire d’une fan lilloise, que de recevoir quelques fans en backstage malgré la fatigue et le départ pour rallier la prochaine étape de sa tournée. Un grand Monsieur, donc, qui mérite le respect de chacun tant pour la longévité de sa carrière (8 albums édités en 22 ans), son efficacité (35 millions d’albums vendus dans le monde, 4 Grammy Awards consécutifs pour mémoire) et sa créativité tous genres confondus (rock, funk, blues, reggae et même electro…).
N’en déplaise à Kévin Muscat (du mensuel Lyon capitale, ndlr), Kravitz a fait un sacré bout de chemin depuis l’album qu’il a composé pour Vanessa Paradis, en 1992. Il serait temps d’oublier les sempiternels clichés dont on l’affuble, par méconnaissance ou mépris, pour s’intéresser à ses textes et ses mélodies.
Les meilleurs musiciens
Par ailleurs, la tournée “Black and White America” donne à voir l’une des plus impressionnantes formations avec laquelle Kravitz a pu se produire ces dernières années. D’un côté, on se réjouira de la présence de ses musiciens les plus fidèles : Craig Ross, le phénoménal “guitar hero” et complice de longue date, Harold Todd, un saxophoniste au souffle incroyable, George Laks, LE spécialiste des claviers, ou encore Franklin Vanderbilt Junior, à la batterie. De l’autre, Kravitz a étoffé son groupe avec Gail Ann Dorsey, bassiste de David Bowie durant 15 ans (!), un trompettiste français, Ludovic Louis, au feeling affolant, et Gabrial Mac Nair au trombone. Et tout ce “petit” monde joue sa partition à l’unisson avec un indéniable plaisir sur scène. De la première à la dernière chanson, leur complicité est évidente. Et le final sur “Let Love Rule” en donne un bel apercu… Durant pas loin de 15 minutes d’anthologie !
L’art de choisir une bonne première partie
Mais pour porter le public aussi haut, il faut avant tout un groupe capable de mettre l’ambiance dès l’ouverture des portes. Kéziah Jones, Skunk Anansie, Cree Summer, Nikki Kasta, Chris Cornell, etc. Lenny Kravitz a toujours su choisir de bonnes, voire d’excellentes premières parties pour chauffer la salle. Cette fois, il frappe encore plus fort en proposant Raphael Saadiq, un “Soul Man” à l’énergie débordante et très bien accompagné. En l’espace de quelques titres, son groupe “met le feu” que l’on connaisse ou non son répertoire. La grande classe.
Jamais deux sans trois. Après Montpellier, puis Lille, un nouveau concert de Lenny se profile donc à Lyon dans le cadre de cette tournée 2011. Autant rester serein : le meilleur concert de Lenny Kravitz est toujours le prochain…
Lundi 21 novembre, Jour J moins sept. Le compte à rebours a commencé…
© Bruno Sleepless