.... et ça c'est une autre histoire... :rolleyes:
Pour ma part, rien d'exceptionnel... (quoique...)
A mon lycée, un des artoches de ma classe de 1ère me claque un CD dans les pattes : genre c'est ton style, tu vas aimer... Euh le mec, il sait que j'ai les oeuvres complètes de a-ha, Rick Astley et Milli-Vanilli en K7 ??? :arg:
Je suis une vieille, à l'époque on était en 1990.
Je planque la galette bien au fond de mon sac, je le sort et j'avoue qu'il prend un peu la poussière sur mon bureau (bah oui, j'avais le 33t de David Halliday à éplucher moi) Près d'1 mois plus tard, le pote me demande : "Alors t'en penses quoi ?"... Euh pas eu le temps de l'écouter, désolée... Bon, après 2 ou 3 relance, pour la politesse j'écoute vite fait... Ah ouais... Quand même... Pas le temps de recycler une K7, je lui refile le bébé vite fait...
Le temps passe, j'arrête pas de bassiner tout le monde avec cet espèce de hippie, je passe en boucle le "Culture Rock" qui lui était consacré sur M6 (comme ils n'ont pas eu le bon goût d'en faire un pour Rick Astley...). C'est l'époque où je pique les top que ma mère n'osait plus mettre depuis 15 ans, j'achète mes pantalons tulipe (oui c'est comme des pat' d'eph' mais EN COURT ! horrible ! :hein2: )
Mon chéri de l'époque qui était au service militaire en Allemagne va même aller passer une permission dans une caserne US pour me dégoter AYGGMW à 55Frs, l'affaire ! Le CD est tellement écouté que limite le vernis a fondu...
En 1993, discutant avec des camarades de classe, on décide d'aller tous au concert à Bercy. Le temps de toucher ma bourse, je file à la FNAC des Halles acheter mon billet, une folie à 210 Frs, frais de location inclus, qui me vaut de me faire attirer les foudres par mes parents... "Tu vas voir ce hippie drogué ?" (je me prends dans les dents le laïus sur mon cousin qui a voulu se tuer à la mort de Jimi Hendrix, ce DROGUE...)"Mais avec qui tu y vas ?" "Et tu rentres comment ????"
Arf, habitant dans le 77, je n'avais pas envisagé la logistique que cela impliquait...
En plus mes copines de l'époque se sont toutes désistées les unes après les autres. Are you gonna go my way? Bah non, personne... toute seule...
Bon, le temps passe, et quand même une copine se sacrifie parce qu'une autre copine à elle que je ne connais pas qui habite à 10 minutes de chez moi y va.
Comme on est un peu à la fin de l'année scolaire (comprendre en langage étudiant, on est en mai), on s'éparpille très vite, et oups... ma fameuse copine ne m'a pas laissé son n° de téléphone... J'arrive 2 jours avant le concert à récupérer son tél, j'appelle et ça sonne dans le vide... Je suis dégoûtée, je pense que je vais devoir laisser ma place. C'est là ou, crevard, le copain de l'époque d'une amie se réveille : "Ah bah moi aussi je veux aller au concert COMPLET... Tu me revends ta place ?" :heu: J'allais lui céder mon Précieux quand on me fait comprendre que depuis 2 jours j'appelle un numéro de téléphone en province SANS FAIRE L'INDICATIF (eh oui en 1993, les n° ne font pas encore 10 chiffres mouahahahah). Très vite on prend RDV, directement à Bercy... le chéri de ma copine m'attend toujours devant la boutique de bonbons à Italie2 :eheh:
Bref, j'arrive et comme une buse, je décide de me mettre pile face à la scène, les autres filles arrivent, font la tronche, mais bon, ça commence sérieusement à se remplir... Elles se fichent de mon look (tunique jaune Titi flash brodé, mon fameux pantalon tulipe et un maquillage au plâtre Bricodéco)...
La suite, je n'en ai aucun souvenir, à part : la chemise en velours violet de Robert Plant (ah c'était pas mal, QUI C'EST ???), le fog dans Bercy et une sono daubesque. De Lenny, je n'ai vu qu'un balai lave-pont devant un micro qui un moment a sauté de la scène pour aller vers les VIP (persifflements autour de moi, genre c'est pour dire coucou à sa chérie, n'oublions pas que Vanessa Paradis était ennemie public n°1 à l'époque), une déception énorme, jamais réussie à rentrer dans le concert, j'attendais par exemple un Always on the Run de folie, j'ai pas entendu les cuivres...
La suite était épique : la course dans les transports pour ne pas louper le dernier métro, car au final, mon ex m'avait pris une chambre dans un hôtel 3***, dont je n'ai pas profité car j'étais crevée, le retour rouleau à pâtisserie chez mes parents le lendemain, car j'avais une sale tête et que je puais la clope...
Après j'ai pas eu les sous, après j'ai rencontré le père de ma fille, après j'ai eu Zoé, après je me suis retrouvée à la Cigale en 2008...
Mais ça, c'est une autre histoire...
Merci Milie, je me rends compte que j'ai un bout de papier glacé qui a dort depuis 20 ans dans mon portefeuille :coeur: